Tsitre

 

Après cinq journées de route nous profitons de quelques jours de repos dans le « camping » RMK de Tsitre au cœur du parc national de Lahemaa. Ces sites de camping dans la nature sont gérés par le gouvernement estonien avec tables de pique-nique, barbecue, toilettes sèches et cabane à bois avec scie et hache à disposition. Durant tout notre séjour en Estonie nous enchaînerons ces sites grâce à l’appli qui les localise dans tout le pays, ils sont tous gratuits et particulièrement bien calés.

 

Nous sommes subjugués par la longueur des journées et les couchers de soleil vers 23h. Il ne fait jamais vraiment nuit, les couleurs et la luminosité sont enivrantes.

 

Repos, plage (malgré les algues et leur odeur), promenade dans la forêt et feux de bois sont au programme. On assiste également aux festivités païennes de la Saint-Jean avec beaucoup de monde et d’immenses feux de joie.

 

Tallinn

 

Après cette petite semaine de « vacances » nous partons faire la visite de la capitale estonienne. Nous visitons la vieille ville, les rues sont désertes, aucun touriste. Nous enchaînons avec le quartier créatif dans une friche industrielle où nous déjeunons d’excellents burgers dans d’anciens wagons. Rita s’est faite belle, elle est ravie de faire du tourisme en ville. Une superbe journée sous un ciel bleu et dans la chaleur.

 

Le musée ethnographique de plein air

 

Nous passons ensuite la nuit à l’ouest de la capitale, au bord de la Baltique dans une pinède. Le lendemain nous continuons dans la veine touristique avec le musée ethnographique de plein air. D’anciennes maisons, des moulins, une école et même une caserne de pompiers démontés aux quatre coins du pays et rassemblés ici pour le plus grand plaisir de Rita. Mano n’est pas passionné, il n’a retenu que les chips du pique-nique. La visite est géniale et nous prend plusieurs heures.

 

Parc national de Lahemaa

 

Retour dans le parc national de Lahemaa. Nous continuons notre périple dans le Nord estonien. Direction la péninsule de Juminda. Nous nous calons à côté du mémorial en hommage aux morts de la deuxième guerre mondiale. En effet au large de cette péninsule, contrôlée alternativement par les Russes soviétiques et les Allemands nazis, sont morts des milliers de personnes dans les navires coulés par des mines ou par l’artillerie. On part à la recherche des restes de cette époque dans la forêt, une véritable chasse aux trésors pour les enfants : missiles, mines marines, trous d’obus, tranchées d’artilleries et de canons, etc.

 

Le lendemain nous roulons vers la péninsule suivante, celle de Purekkari. Il fait chaud, très chaud pour la Baltique. Trop de monde sur le site RMK alors on y déjeune puis on retourne à Tsitre, plus champêtre. On profite de la plage et on se baigne. Rita et Mano sont passionnés par la colo de grands ados qui bivouaque à côté de nous. Ils sont très sympas et nous repartons le jour suivant sous leurs coucous et leurs « Vive la France ».

 

Lac Peïpous

 

Sur le chemin du Lac Peïpous qui fait la frontière Est de l’Estonie avec la Russie, nous arrêtons visiter une petite cascade en bord de mer, dans la forêt, sur des escaliers et des chemins en bois.

 

Le lac Peïpous est immense et le site RMK sous les pins super calé. Nous y restons deux jours, ayant échappé de peu à la jeunesse russe bruyante venue faire la fête la veille de notre arrivée d’après une Estonienne avec qui on discute. L’eau du lac est beaucoup plus chaude que la mer, environ 26°C. On se baigne, on tend le hamac, on se repose. Le second jour en soirée le vent et la pluie se lèvent, on se déplace de quelques kilomètres, toujours sur la rive Nord du lac, en direction de l’Ouest. Il pleut encore.

 

Traversée du pays vers la côte Ouest

 

Nous quittons le lac Peïpous vers la côte Ouest, via les villes de Tartu et Vilandji. Retour au bord de la mer, sous le vent, au site de Matsi. Superbe pinède. On y reste deux jours. Les enfants se fabriquent des ailes avec de super grandes plumes blanches. Nous changerons de coin après la première nuit, chassés par des fourmis très agressives et surtout très nombreuses : elles nous montent dessus, nous tombent dessus des arbres, même Jahli n’en peut plus, il n’arrive pas à se coucher tranquille.

 

Île de Saaremaa

 

Les enfants sont surexcités de prendre le ferry. La traversée est super rapide, à peine une demi-heure. Nous arrivons sous le soleil, enfin après plusieurs jours de pluie. Nous commençons par un petit spot de pêcheurs trouvé par hasard pour déjeuner. Puis nous enchaînons les visites touristiques : églises fortifiées, cratère de météorite, phare du bout du monde, château de Kuressaare, moulins, ruines de fort, etc. On croise pour la première fois pas mal de camping cars et de touristes.

 

Nous apprenons également la victoire du Printemps Marseillais aux municipales : une femme écologiste soutenue par la gauche unifiée de Marseille ça nous fait tout bizarre et on fête ça.

 

Nous passons trois jours et deux nuits sur l’île avant de revenir sur le continent sous la pluie et le vent qui ont fait leur retour.