Ça y est enfin le départ !!!

Nous prenons la route le 19 février à 9h du matin et quittons le Sud de la France en direction de l’Espagne.

Cinq jours plus tard c’est l’heure de poster des nouvelles. Nous avons pas mal roulé les trois premiers jours grâce à la patience des enfants qui semblent pour l’instant bien supporter la route. Le camion roule très bien et la partie habitation comble nos attentes.

Première étape à Gruissan, on redécouvre les joies des voyages hors saison, on peut stationner et dormir sur des parkings de plage interdits pour nous l’été. La plage est déserte et venteuse.

Passage de la frontière espagnole le lendemain et étape au sud de Tarragone. Encore au bord de l’eau.

Troisième jour on continue l’autoroute vers le sud et on trouve un calage splendide à Santa Pola au sud d’Alicante. Nous y restons le lendemain toute la journée pour le plus grand plaisir des petits qui jouent sur les rochers, partent à la découverte du bord de mer et font du vélo.

On est « tranquillou bilou » comme dit Mano vingt fois par jour ; et quand on lui demande si c’est pas un peu le paradis ici ? Il nous répond : « Non Jahli il pue »…

Dimanche on quitte le paradis qui pue le chien, un peu trop encadré par des camping-cars allemands, et on continue la route vers le Sud.

Ce soir nous écrivons de Mojàcar au Nord d’Almeria et du Cabo de Gata. Plage toujours aussi déserte et très sympathique station balnéaire à taille humaine. Nous sommes le 23 février, il fait 26°C durant l’après-midi, on est pieds nus et en tee-shirt.

Posté le 23/02 de Mojàcar

Nous commençons notre exploration de l’Andalousie par le Cabo de Gata. Des paysages splendides, des fleurs partout, une côte préservée du tourisme de masse et des plages presque sauvages. On trouve par hasard la Playa de Playazo au Sud de Las Negras et on y reste deux nuits en compagnie d’autres camions et camping cars. Au programme : promenade, lecture sur la plage et même baignade pour les enfants. L’eau est fraîche mais cela n’effraie nullement Rita, un peu plus Mano.

L’étape suivante est davantage « montagneuse » : la Sierra Nevada. Des routes tortueuses et des paysages vallonnés, un peu de neige au loin et des villages perchés. Dans l’après-midi on descend le long du rio Guadalfeo et après quelques demi-tours on se cale dans l’herbe non loin de la rivière. Un troupeau de moutons nous rend visite et le soir on admire les étoiles. Premier bivouac réellement sauvage, pas d’autres routards en vue, nous sommes seuls. Magique.

Le lendemain on termine la route qui traverse la Sierra Nevada et on se dirige vers Grenade et le palais de l’Alhambra qu’on visite dans la journée. Moins de monde que ce à quoi on s’attendait. Les enfants sont aux anges de visiter un vrai Palais (surtout Rita, Mano est encore un peu petit). Très bonne journée bien que fatigante. Le soir on retourne vers la côte et on trouve un parking de plage dans une station balnéaire non loin de Motril.

Posté le 27/02 non loin de Motril

Nous poursuivons notre virée en Andalousie avec la région des villages blancs. Magnifiques et perchés dans les montagnes, nous nous sommes attardés sur Ronda et son pont spectaculaire. Nous avons eu du mal à trouver un endroit où dormir dans cet environnement escarpé et nous avons fait l’erreur de partir de Ronda après 17h. Résultat on se retrouve piégé par la nuit et on échoue au hasard dans un parc naturel où on se fait gentiment éconduire vers 20h30 par la police. On poursuit la route jusqu’à la mer et on arrive finalement à Tarifa à 21h30 après avoir évité le port d’Algeciras. Un parking de kite au bout de la ville de Tarifa fera l’affaire pour la nuit. On y reste même le lendemain après la longue journée de la veille. Du coup c’est skate et ballade au milieu des voiles de kite. C’est la première fois depuis le départ que la météo se gâte, il fait gris et on a même un peu froid.

On remonte ensuite la côte vers le nord-ouest en direction de Cadix et on se cale sur une charmante petite crique, en sauvage, sans personne autour de nous, ça fait du bien. On se sent en effet un peu envahis par les camping-caristes retraités de toute l’Europe qui semblent s’être donnés rendez-vous dans le sud de l’Espagne à cette saison et c’est dur de se retrouver seuls, cela se confirmera dans les jours qui suivent, au sud du Portugal également.

L’étape suivante est citadine avec la visite de Séville, son magnifique parc Maria Luisa, sa place d’Espagne grandiose où on assiste à un super spectacle de flamenco de rue. On rate la visite de l’Alcazar et de la cathédrale faute de réservation, on se contentera de l’extérieur, et on achètera la déception de Rita avec une glace. En fin de journée on met le cap sur le parc naturel de Doñana , le plus grand d’Espagne et on arrive dans une station balnéaire très étrange, en partie délabrée et vidée de ses habitants.

Le lendemain on commence la journée par une charmante ballade dans le parc à la recherche d’oiseaux, Rita joue les ornithophiles, puis on déjeune à El Rocio qui nous rappelle fortement la Camargue. Dans l’après-midi on passe au Portugal où on retrouve nos chers retraités camping-caristes qui ont déjà investi tous les parkings de plage, on essaie comme on peut de les fuir ce qui n’est pas chose facile. On espère être plus tranquille par la suite.

Posté le 03/03, praia do Cabeço